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Ma réflexion pédagogique

6 septembre 2015

L'enseignement explicite

L'enseignement explicite est un enseignement très structuré, au cours duquel l'enseignant détaille chaque étape de raisonnement, chaque geste technique en mettant "un haut-parleur sur son cerveau" de manière à rendre clair pour ses élèves l'entièreté du cheminement intellectuel qui est le sien.

La séquence pédagogique d’enseignement explicite obéit immuablement au même schéma :

  • commencer une leçon par un bref rappel des apprentissages antérieurs ;
  • présenter les nouvelles notions par petites étapes avec une pratique des élèves après chaque étape ;
  • limiter la quantité de notions reçues en une fois par les élèves ;
  • donner des consignes et des explications claires et détaillées ;
  • poser un grand nombre de questions et vérifier la compréhension ;
  • mettre en place des occasions nombreuses de pratique active pour tous les élèves ;
  • guider les élèves au début de la phase de mise en pratique ;
  • ‘penser tout haut’ et proposer des modèles pour chaque étape d’un apprentissage ;
  • fournir des exemples de problèmes déjà résolus ;
  • demander aux élèves d’expliquer ce qu’ils ont appris ;
  • vérifier les réponses de tous les élèves ;
  • apporter systématiquement des commentaires et des corrections ;
  • consacrer plus de temps à donner des explications ;
  • fournir un grand nombre d’exemples ;
  • enseigner à nouveaux les notions si nécessaire ;
  • préparer suffisamment les élèves pour le travail en autonomie ;
  • accompagner les élèves au début de la phase de pratique autonome ;

 Ce schéma est issu de la mise en oeuvre des dix principes de base de l'enseignement explicite, qui sont:

  1. les révisions quotidiennes de notions antérieures auxquelles la séance du jour va faire appel;
  2. la présentation des nouveaux contenus par petites étapes
  3. interroger systématiquement les élèves et leur faire reformuler les nouveautés
  4. fournir des modèles
  5. guider le travail des élèves
  6. vérifier la compréhension des élèves
  7. obtenir un taux de réussite élevé
  8. fournir des aides pour les tâches difficiles
  9. la pratique autonome
  10. les révisions hebdomadaires et mensuelles

Dans la suite, je vais reprendre chacun de ces dix principes et le(s) développer quelque peu.

 

Pour aller un peu plus loin:

 

Enseignement explicite et réussite des élèves

Véritable modèle d'enseignement basé sur la recherche, cet ouvrage s'adresse aux (futurs) enseignants et présente des stratégies pédagogiques efficaces dans le domaine de la gestion des apprentissages.

http://www.deboecksuperieur.com

 

 

 

 

 

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6 septembre 2015

La classe inversée

Dans la conception classique de l’enseignement, le professeur organise la classe de manière à donner à ses élèves l’occasion d’apprendre une nouvelle notion, un nouveau concept. Quelle que soit la méthode envisagée, il y a quasiment toujours une part de transmissif ; un moment consacré au transfert de connaissances. Ce moment est le plus souvent pour l’élève une tâche de bas niveau cognitif ; il est assis, passif, et écoute.

La méthode de la classe inversée propose d’externaliser ce moment de bas niveau cognitif en dehors du temps scolaire classique. Typiquement, l’enseignant propose une (des) capsule(s) vidéo courte(s), claire(s), que l’élève regarde une ou plusieurs fois à son choix. La durée classique d’une telle capsule est de cinq à dix minutes.  Le temps ainsi gagné est consacré aux interactions avec les élèves. Le temps disponibles pour aider à développer les compétences des élèves s’en trouve sensiblement augmenté.

En effet, le professeur est libéré de la part magistral du cours et peut dès lors se consacrer entièrement à répondre aux questions, lever les ambiguïtés, travailler les représentations erronées…

Cette méthode est efficace si elle est bien pratiquée…comme toute méthode !

L’enseignant doit être conscient que l’utilisation de cette méthode l’oblige à une préparation importante, rigoureuse, minutieuse tant des ressources d’apprentissage mises à disposition des élèves que de la scénarisation des activités subséquentes en classe. Ces activités sont centrées sur l’application des connaissances nouvellement acquises. Il s’agit bien de mettre les élèves en situations d’utiliser ces connaissances, combinées judicieusement avec d’autres ressources acquises antérieurement, afin de résoudre un problème ou de produire une réalisation.

Quelles peuvent être ces activités ?

  • travail individuel de résolution de problème, à présenter éventuellement à la classe ;
  • travail de groupe de résolution de problème, à présenter éventuellement à la classe ;
  • travail individuel de production d’une synthèse, d’une carte conceptuelle, à présenter éventuellement à la classe ;
  • travail de groupe de production d’une synthèse, d’une carte conceptuelle, à présenter éventuellement à la classe ;

La dimension de présentation à la classe me paraît importante. En effet, elle permet de travailler :

  • la qualité de la communication verbale et non verbale
  • la confiance en soi des élèves
  • la prise de parole en public

qui sont des dimensions importantes dans toute vie professionnelle et sociale et sont souvent négligées à l’école.

Comme toujours, l'enseignant apportera un soin attentif aux traces de l'activité dans le cahier des élèves.

Des informations intéressantes complémentaires:

 

Classe Inversée - Libérons l'éducation

Ce site a pour but d'expliquer le concept de classe inversée à tous les professeurs qui souhaitent avoir un réel impact auprès de leurs élèves.

http://www.classeinversee.com

 

 

 

 

 

25 août 2015

Les épreuves de qualification.

La sanction de la formation qualifiante est organisée au-travers d’épreuves de qualification. La performance de l’élève est appréciée par un jury de qualification. Depuis peu, la décision d’un jury de qualification peut faire l’objet d’un recours interne. Si, dans la CPU, les apprentissages et leur(s) validation(s) sont déjà découpés en entités pédagogiques cohérentes, appelées unités d'apprentissages, hors CPU ce n’est pas le cas.

Que cela soit en CPU ou hors CPU, les épreuves de qualification sont toujours des épreuves intégrées. Il faut par-là comprendre que la tâche-problème ou la production demandée est la même pour tous les cours de l’OBG : l’équipe pédagogique porte la responsabilité de construire des épreuves professionnellement signifiantes et qui permettent la validation des compétences travaillées dans le cadre d’une entité pédagogiquement cohérente (une Unité d’acquis d’apprentissage en CPU (UAA), un ou plusieurs Ensemble(s) Articulé(s) de Compétences hors CPU (EAC).

A un Profil de Certification (PC) correspond une OBG en CPU.

A un Profil de Formation (PF) correspond une OBG hors CPU.

 

Qualifications_CPU_Schema_blog

 

Hors CPU (Schéma de passation)

Un schéma de passation par OBG est obligatoire.

Dans le cadre des épreuves de qualification régies par le schéma de passation, il convient de confronter l'élève à des situations d'intégration, ou épreuves intégrées, qui doivent être réalisées en tenant compte des compétences classées à maîtriser (CM) dans le profil de formation de l’OBG considérée. Peuvent également intervenir certaines compétences relevant des cours généraux ou des cours spéciaux apparaissant directement dans l’exercice normal du métier concerné. Les situations professionnelles apparentées sont regroupées en familles de tâches. Les compétences disciplinaires qui correspondent à ces familles de tâches sont regroupées en  "Ensembles articulés de compétences", interdisciplinaires.

Ces EAC sont rencontrés lors de scénarii qui imposent à l'élève, au moyen de consignes, la réalisation de productions et/ou de prestations dans des contextes professionnels significatifs, dans des conditions matérielles précises et dans un temps déterminé. Les situations d’apprentissages et d’évaluation sont similaires tant en termes de conditions de réalisation qu’en termes de degré de complexité. Idéalement, les situations d’apprentissages sont légèrement plus ardues. Les consignes doivent être complètes, concises, explicites, univoques.

Les épreuves intermédiaires, formatives ou certificatives au choix de l’équipe pédagogique, sont organisées tout au long de la formation au 3e degré Technique de Qualification et Professionnel. L'épreuve finale, ou épreuve intégrée de qualification, aura lieu en fin de 6e année. L'épreuve intégrée de qualification présentera plusieurs volets:

  • une épreuve à caractère "technico-pratique";
  • la réalisation d'un dossier;
  • la défense orale de ce dossier devant un jury composé de professeurs et de personnes extérieures à l'établissement choisies dans les milieux professionnels directement en rapport avec les compétences à exercer par l'élève.

Pour être évalué dans les cours de l'option groupée, l'élève doit nécessairement passer par le dispositif lié aux épreuves de qualification. Celles-ci remplacent, en tout ou en partie, les examens disciplinaires de l'Option de Base Groupée.

Pour obtenir le certificat de qualification, il sera indispensable pour l'élève de réussir les épreuves de qualification certificatives liées à l'OBG (option de base groupée). L'évaluation portera sur l'ensemble du processus et elle tiendra compte:

  • des épreuves intermédiaires organisées durant le cycle, qu’elles soient formatives ou certificatives;
  • de l'épreuve intégrée de qualification;
  • du dossier;
  • des évaluations des stages en entreprise lorsqu'ils sont organisés dans le cadre du projet d'établissement ou par imposition réglementaire;
  • de la défense orale;
  • de l'attitude de l'élève face au travail.

 

En CPU

La CPU exige la tenue de divers documents :

  • Le Plan de Mise en Œuvre (PMO)
  • Un Programme d’Apprentissages Complémentaires Individualisé (PACI), pour chaque élève inscrit en C3D (année complémentaire du troisième degré de l’enseignement qualifiant).
  • Le Dossier d’Apprentissage de l’élève (DA)
  • L’attestation de validation d’UAA
  • Le passeport CPU
  • Le rapport de compétences

Les aspects novateurs de la CPU

La Certification Par Unités d’acquis d’apprentissage vise à revaloriser l’enseignement qualifiant. À mon sens, le défi est triple :

  • valoriser les acquis plutôt que stigmatiser les échecs ;
  • accroître significativement l’employabilité des élèves et induire une baisse concomitante du décrochage scolaire ;
  • rendre sa noblesse au travail quotidien des équipes éducatives en redonnant du sens aux apprentissages.

La CPU a l’ambition de donner une formation complète et opérante tant au niveau du métier, soigneusement organisée pour les apprentissages dans le profil de certification (PC), qu’au niveau humaniste. Cet enseignement poursuit l’objectif de former des citoyens critiques et  réflexifs, habiles à évoluer au cours de leur carrière, voire à leur donner une autre perspective en accompagnant les mutations inéluctables des structures économiques et sociales.

Les activités professionnelles évoluent de plus en plus rapidement. Certaines professions s’éteignent, d’autres prennent leur essor.  Dans ces conditions, il est illusoire que l’école se contente de transmettre un savoir figé et décontextualisé. Les compétences et l’approche pédagogique par compétences sont nées de ce constat sans appel.

Être compétent signifie non seulement être capable de mener à bien une tâche complexe en contexte professionnel, mais aussi être à même d’évoluer au sein de son métier voire vers  un autre métier. Cela suppose de pouvoir transférer une multitude de ressources du contexte scolaire vers le contexte métier. Pour rendre ce transfert plus aisé, les apprentissages scolaires doivent se dérouler dans un contexte d’instruction riche de sens professionnel : de là sont nées les tâches complexes professionnellement significatives.

Agir avec efficacité dans un contexte professionnel donné, reconnaissable, suppose que l’on se souvienne, grâce à une pratique répétée, de la succession des actions importantes à poser dans un contexte similaire, afin de mener à bien la tâche complexe proposée. Le gradient de disponibilité de ces connaissances et des procédures associées dépend de la qualité de la compréhension que l’on en a et de leur fréquence d’utilisation et/ou de réactivation.

Les enseignants doivent être attentifs au fait que l’on ne peut transférer que ce que  l’on maîtrise bien et entraîne régulièrement. Les savoirs, les savoir-faire de base et les attitudes, tels que détaillés dans le profil de certification, doivent être installés de façon explicite et structurée de façon à pouvoir constituer un réel vivier dans lequel puiser afin d’exercer avec pertinence des compétences professionnelles riches et variées.  Les enseignants doivent avoir une constante attention de la qualité de la compréhension par l’élève des apprentissages  menés en classe. Demander à l’élève de verbaliser en autonomie ce qu’il a compris permet de s’en assurer et d’effectuer les remédiations immédiates si nécessaires au moment opportun.

Les professeurs doivent, comme l’explique le professeur M. Richard, « s'efforcer de rendre explicites tout raisonnement, toute stratégie, procédure ou démarche nécessaires à l'accomplissement de la tâche. Au départ, il modèlera devant les élèves ce qu'il faut faire, pour ensuite les accompagner en pratique dirigée afin qu'ils s‘exercent à leur tour, de façon à ce qu'ils soient capables, en bout de course, d‘accomplir la tâche seuls. Le questionnement, ainsi que la rétroaction ou l‘échange de feed-backs devront être constants tout au long de la démarche pour s'assurer que les actions effectuées par les élèves seront adéquates » (Richard & Bissonnette, 2001).

La formation est pensée en un continuum pédagogique, en deux ou trois ans, durant lequel les acquis d’apprentissage se voient progressivement validés, fondant une spirale vertueuse de progression dans la maîtrise graduelle des compétences.

Un dispositif particulier de remédiation, consolidation, dépassement conforte chacun dans la construction des habilités technico-professionnelles exigées favorisant de la sorte un parcours dénué d’accroc.

Dans cet esprit, l’évolution de la maîtrise des apprentissages de chaque élève et le déploiement du dispositif de soutien sont clairement formalisés au moyen du dossier d’apprentissage (DA).

Pour les élèves qui n’ont pas obtenu une ou plusieurs des certifications (CQ et/ou CESS) une année complémentaire en fin de sixième ou de septième année est organisée (C3D).

Le conseil de classe établit pour eux un programme d’apprentissages complémentaires individualisé (PACI) qui leur permet, en fonction de la certification qu’ils visent, d’atteindre la maîtrise des compétences et fixe la durée prévue de leur fréquentation en C3D.

Le programme d’apprentissages complémentaires individualisé peut comprendre entre autre des cours de cinquième, de sixième et/ou de septième année,  des activités de formation suivis dans un CEFA et des stages en entreprise, des activités spécifiques, des remédiations organisées dans un établissement.

L’ensemble de l’équipe pédagogique travaille en concertation à la progression et met à disposition de chaque élève les moyens qui lui permettent de construire sa réussite. Une grande liberté est laissée à l’équipe pour déterminer « qui fait quoi » à l’intérieur du programme. Les situations d’apprentissage donnent des exemples concrets de cette logique. La planification des apprentissages et la ventilation des contenus par cours se feront sous l’autorité du chef d’établissement ou de son délégué (voir tableau idoine).

L’évaluation temporelle prévue dans le PC est construite en 1/36, alors que la  pratique suggère que la durée de l’année scolaire est plutôt de 28 semaines. Une durée estimée à X semaines pour une UAA (pour une durée théorique de l’année de 36 semaines), aura donc une durée réelle de :

            8/36X 28 = 6,22 = 6 semaines

            15/36 X 28 = 11,6 = 12 semaines

De plus, cette évaluation temporelle comprend l’ensemble du processus d’évaluation de l’UAA : sommative 1, Remédiation-Consolidation-Dépassement (RCD), sommative2 (voir page 10).

CPU_OL

 

 

Le travail en équipe pédagogique

La programmation des apprentissages en CPU astreint les professeurs de l’OBG à travailler en équipe. Ce travail doit viser en tout premier lieu l’appropriation par l’équipe des lignes de force et des concepts de la démarche.

Afin d’assurer la mise en place du dispositif CPU, l’équipe éducative complète le Plan de Mise en Œuvre (PMO).

Le PMO décrit l’organisation pédagogique, l’organisation des stages, les procédures de remédiation au sens décrétal, les ressources éducatives, pédagogiques et matérielles mobilisées dans l’établissement. C’est une description de qui fait quoi, où, quand et comment. C’est sur base de ce travail préparatoire que l’ensemble des professeurs pourra coordonner la cohérence des apprentissages, des évaluations et des RCD.

Le projet d’établissement doit, le cas échéant, être adapté pour intégrer la CPU. Elle gagnera en efficacité si le dispositif prévu dans le PMO est en adéquation avec le fonctionnement, les habitudes et les éphémérides de l’établissement.

L’élaboration du PMO suppose pour l’équipe éducative une appropriation des concepts, suivie d’une analyse fine et collective du Profil de certification.

Il est essentiel que les professeurs de l’OBG réalisent collégialement une lecture détaillée du PC en regard de la grille horaire. Il faut veiller à construire un regard interdisciplinaire sur le parcours et le rythme des apprentissages. Les professeurs de la formation commune et de l’OBG planifieront ensemble les apprentissages en vue d’une bonne articulation des acquis. Ils veilleront aussi à articuler tant les connaissances générales que les savoirs, aptitudes et compétences professionnels. La répartition des stages durant le continuum et les aptitudes ciblées feront l’objet d’une planification. Enfin ils s’approprieront les nouveaux outils pédagogiques à destination des parents et des élèves, dossier d’apprentissage, bulletin...

Le rythme des apprentissages se décline en deux temps. Le premier est le moment des apprentissages lors des cours techniques et pratiques selon la grille et la planification de l’équipe. Le second est celui du regard réflexif sur les acquis au travers des résultats des épreuves formatives, suivi par les ajustements nécessaires (remédiation, consolidation, dépassement).

Vient pour terminer le temps de leur validation au travers des épreuves de qualification qui attestent du niveau de maîtrise des acquis en fin d’UAA.

Le professeur de pratique professionnelle active les ressources installées par ses collègues de cours techniques et de formation commune dans le cadre de tâches réalisées dans les cours pratiques. Les professeurs de cours techniques développent les compétences technologiques requises par l’exécution des tâches abordées dans le cadre des cours de pratique professionnelle. Les professeurs de formation commune développent des aptitudes qui relèvent des domaines partagés : elles figurent dans les tableaux des éléments de formation générale nécessaires à l’exercice des compétences professionnelles.

Travail_equipe

 

Les professeurs de PP, CT et CG collaborent à l’élaboration du PMO, des épreuves sommatives  sur base des référentiels et des programmes. L’équipe pédagogique met à disposition des élèves les dispositifs pédagogiques propres à leur permettre d’atteindre la maîtrise attendue des compétences à valider.

 

Le modelage de maîtrise

Une part importante de l’apprentissage a lieu en observant le comportement de modèles (professeur, professionnel référent en stage, mentor…) et ses conséquences. Le modelage de maîtrise  comprend trois phases :

- le modelage instructif : les compétences complexes sont divisées en sous-compétences qui sont modelées par le professeur selon des étapes successives faciles à maîtriser.

- le perfectionnement guidé des compétences : il s’agit d’un modelage correcteur des sous-compétences dont la maîtrise n’est pas acquise. Après identification (évaluation formative), des façons efficaces de procéder sont modelées par ceux qui ont acquis les compétences souhaitées. Ce modelage est d’autant plus efficace que le modèle-mentor et l’apprenant sont plus ressemblants entre eux (tutorat par les pairs).

- le transfert de compétences vers les situations de travail : les compétences nouvellement maîtrisées sont exercées en autonomie dans des conditions aussi proches que possible de la réalité professionnelle.

 

Les épreuves de qualification en CPU

En CPU, le troisième degré se présente comme un continuum pédagogique à l’intérieur duquel le redoublement se trouve proscrit sauf cas particulier qu’il convient de motiver lors d’une demande de dérogation.

L’épreuve de qualification est le moment d’évaluation certificative par excellence : elle clôture une Unité d’Acquis d’Apprentissage. Il s’agit d’une épreuve intégrée, cadrée par les éléments de contexte, qui se déroule devant jury. Toutes les compétences à maîtriser de l’UAA en cours font l’objet de la certification : elles peuvent, au terme de ce processus, être déclarées acquises. Lorsqu’un élève ne satisfait pas aux critères de réussite d’une épreuve, l’équipe pédagogique met en place avec lui une phase de remédiation. Il importe de prévoir l’organisation d’une nouvelle épreuve à bref délai lorsque la validation au travers d’une UAA ultérieure est impossible (absence d’apprentissages spiralaires).

Dans cette perspective, il est pertinent d’inclure dans le découpage temporel des UAA tel que préconisé par les profils de certification le schéma d’évaluation suivant : sommative 1, remédiation-consolidation-dépassement (RCD), sommative 2. Le dépassement ne peut jamais consister à aborder l’apprentissage d’une nouveauté. Amener un élève à se dépasser consiste à lui proposer d’exercer ses compétences à un niveau de complexité supérieur à ce qu’il a connu jusqu’alors.

Lors de l’épreuve, la correction des gestes inadéquats et des oublis doit être immédiate afin de prévenir tout risque sur les personnes et / ou les matériels (ceci peut signifier la fin abrupte de l’épreuve). Pour ce faire, le professeur est attentif aux indicateurs globalisants incontournables de l’épreuve.

La construction des épreuves relève de la responsabilité de l’équipe pédagogique qui œuvrera en respectant les quelques règles ci-après.

L’équipe pédagogique en charge des cours de l’OBG produit les épreuves de qualification à l’issue d’un travail commun de réflexion et de rédaction en tenant compte des indications fournies dans le PC. Les professeurs de la formation commune sont invités à la construction de l’épreuve et à participer au jury pour les compétences qui les concernent (sciences économiques, compétences de communication…). Chaque épreuve est accompagnée d’une grille d’évaluation critériée et pondérée. Les grilles d’évaluation sont communiquées aux élèves, idéalement en début d’unité. La chronologie et le schéma de l’organisation des épreuves sera porté à la connaissance des élèves en début d’année scolaire.

Les lieux de stage peuvent accueillir les épreuves de qualification pour autant qu’une grande vigilance soit accordée au respect d’un traitement équitable des élèves : l’environnement matériel et le degré de complexité doivent assurer des conditions similaires pour tous et ne pas mettre les élèves dans des conditions qui n’auraient pas été rencontrées lors des apprentissages. De plus le principe même de l’unité d’acquis d’apprentissage observable et évaluable au travers des standards ne doit pas être remis en cause par une segmentation abusive de l’épreuve.

Le bilan de chaque épreuve de qualification figure dans le dossier d’apprentissage, ainsi que les remédiations éventuelles.

Après chaque épreuve de qualification, l’UAA, si la maîtrise est attestée, est validée par le jury de qualification. Dans les cas d’indicateurs globalisants à plusieurs niveaux d’acquisition, le niveau 1 est un niveau de réussite. Une attestation de validation de l’unité d’acquis d’apprentissage est remise aux élèves qui ont satisfait aux profils d’évaluation. 

La certification d’UAA atteste d’un niveau d’autonomie pour l’exercice des compétences évaluées, ce qui n’exclut cependant pas que l’élève puisse faire une erreur. Il est important que les tuteurs de stage en soient tout aussi conscients que les professeurs.

La formation en CPU est une formation exigeante qui propose deux facettes complémentaires et indispensables : une formation générale et une formation qualifiante (AGt du 13/12/2012). En conséquence, l’octroi du CESS est en bonne logique subséquent et conditionné à l’octroi du certificat de qualification. Cela signifie que seuls des élèves particulièrement méritants, engagés dans leurs apprentissages mais mal orientés peuvent se voir octroyé un CESS en l’absence de CQ. La plus grande prudence est ici de rigueur.

Dans l’éventualité d’une absence de validation après la sommative 2, il convient de réaliser une épreuve de qualification supplémentaire selon la modélisation ci-dessous (S3). Afin de garantir une équité de traitement, il appartient aux équipes pédagogiques de mettre en place une épreuve (S3) permettant d’attester de la maîtrise des compétences lors de l’exercice des compétences qui composent l’unité d’acquis d’apprentissage en étant plus particulièrement attentif aux critères globalisants incontournables qui auront conduit à l’absence de validation.

 

Proposition_S3

 

Le sentiment d’efficacité personnelle

La littérature scientifique accorde une grande influence au sentiment d’efficacité personnelle (SEP) dans la qualité, voire l’existence même, des activités cognitives et / ou professionnelles de chacun.  Le sentiment d’efficacité personnelle n’est pas le reflet du nombre et de la qualité des compétences de l’individu, mais bien la perception subjective de sa capacité à réussir dans une situation où il est conduit à agir pour atteindre un but déterminé. Beaucoup d’élèves du qualifiant, particulièrement dans l’enseignement professionnel,  ont vécu l’échec, souvent répété. Les élèves qui nous sont confiés en sont sortis meurtris,  affaiblis.

Or, comme le disent Galand et Vanlede « la confiance d’un individu en sa capacité dans une tâche donnée détermine en partie la façon dont il va faire face à cette tâche et le niveau de performance qu’il va effectivement atteindre » (Galand & Vanlede, 2004).

Un élève qui possède un SEP élevé conserve une forte implication face à la difficulté et même à l’échec, persuadé qu’il a un certain contrôle sur la tâche et qu’un effort supplémentaire viendra à bout de l’obstacle.

À contrario, les élèves qui ont un SEP faible ont une tendance marquée à vivre les apprentissages scolaires comme des menaces à éviter, ce qui les conduit à se désengager ou à dénigrer la valeur des apprentissages proposés. C’est une mesure de protection de l’estime de soi mise en œuvre par les élèves en difficulté pour lesquels les activités pédagogiques conservent une grande valeur.

On voit bien l’importance qu’il y a à travailler à restaurer ce sentiment d’efficacité personnelle chez l’élève en difficulté. Quels sont les leviers d’action à la disposition du pédagogue ?

Jacques Lecomte montre que le sentiment d’efficacité personnelle de l’élève peut être travaillé et développé en classe. « On peut faciliter le développement de l’efficacité cognitive personnelle en fixant des objectifs à l’élève. La meilleure façon de maintenir la motivation personnelle est de combiner un objectif à long terme, qui fixe l’orientation du projet, avec une série de sous-objectifs accessibles, destinés à guider et maintenir les efforts de la personne le long du parcours, tout en lui fournissant des récompenses immédiates. Ces objectifs proximaux sont aussi un moyen efficace de réduire le risque de découragement dû à un objectif élevé et d’accroître le sentiment d’efficacité personnelle. En effet, atteindre des sous-objectifs fournit des indicateurs croissants de maîtrise qui permettent d’acquérir un sentiment progressif d’efficacité personnelle ». (Lecomte, 2004)

Lors de l’énonciation de feed-back, l’enseignant peut aussi favoriser le développement du sentiment d’efficacité personnelle de ses élèves en soulignant d’abord et avant tout la qualité du travail fourni, l’aptitude de l’élève à progresser, avant de s’attacher au travail encore à fournir pour atteindre le but. L’élève convaincu de sa capacité à acquérir les aptitudes attendues aura beaucoup plus de facilité à parvenir au niveau d’efficacité requis à la fin des apprentissages.

14 août 2015

Carte synthèse des principales "méthodes" pédagogiques

methodes_pedagogiques3

14 août 2015

Le modelage de maîtrise

Modelage ?

Le modelage vicariant a lieu lorsqu’un comportement peut être appris par simple observation d’un comportement modèle. L’imitation doit être ici comprise comme l’utilisation délibérée et réfléchie de l’action observée d’autrui pour élaborer une activité propre orientée vers un but. Selon Bandura, l’apprentissage vicariant se décompose en deux phases :

  • la phase d’apprentissage de la réponse démontrée
  • la phase de reproduction de la réponse démontrée

Chaque phase se décline en deux processus suivant le modèle:

Bandura

 

Modelage de maîtrise ?

Une part importante de l’apprentissage a lieu en observant le comportement de modèles (professeur, professionnel référent en stage, mentor…) et ses conséquences. Le modelage de maîtrise  comprend trois phases :
le modelage instructif : les compétences complexes sont divisées en sous-compétences qui sont modelées par le professeur selon des étapes successives faciles à maîtriser.
le perfectionnement guidé des compétences : il s’agit d’un modelage correcteur des sous-compétences dont la maîtrise n’est pas acquise. Après identification (évaluation formative), des façons efficaces de procéder sont modelées par ceux qui ont acquis les compétences souhaitées. Ce modelage est d’autant plus efficace que le modèle-mentor et l’apprenant sont plus ressemblants entre eux (tutorat par les pairs).
le transfert de compétences vers les situations de travail. : les compétences nouvellement maîtrisées sont exercées en autonomie dans des conditions aussi proches que possible de la réalité professionnelle.

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11 août 2015

Réguler les apprentissages

Réguler les apprentissages

Un dispositif particulier de remédiation, consolidation, dépassement conforte chacun dans la construction des habilités technico-professionnelles exigées favorisant de la sorte un parcours dénué d’accrocs.

La régulation se met en place après une évaluation

11 août 2015

Mener les apprentissages

Être compétent signifie être capable de mener à bien une tâche complexe contextualisée. Cela suppose de pouvoir transférer une multitude de ressources du contexte de l'apprentissage vers le contexte de l'exercice. Pour rendre ce transfert plus aisé, les apprentissages scolaires doivent se dérouler dans un contexte d’instruction riche de sens et aussi proche que possible de la vraie vie ; la tâche proposée doit être plausible.

Agir avec efficacité dans un contexte donné, reconnaissable, suppose que l’on se souvienne, grâce à une pratique répétée, de la succession des actions importantes à poser dans un contexte similaire, afin de mener à bien la tâche complexe proposée. Le gradient de disponibilité de ces connaissances et des procédures associées dépend de la qualité de la compréhension que l’on en a et de leur fréquence d’utilisation et/ou de réactivation.

On ne peut transférer que ce que l’on maîtrise bien et entraîne régulièrement. Les savoirs, les savoir-faire de base et les attitudes doivent être installés de façon explicite et structurée de façon à pouvoir constituer un réel vivier dans lequel puiser afin d’exercer avec pertinence des compétences riches et variées.  Les enseignants doivent avoir une constante attention de la qualité de la compréhension par l’élève des apprentissages menés en classe. Demander à l’élève de verbaliser en autonomie ce qu’il a compris permet de s’assurer de la qualité de la compréhension et d’effectuer les remédiations immédiates si nécessaires au moment opportun.


Les professeurs doivent, comme l’explique le professeur M. Richard, « s'efforcer de rendre explicites tout raisonnement, toute stratégie, procédure ou démarche nécessaires à l'accomplissement de la tâche. Au départ, il modèlera devant les élèves ce qu'il faut faire, pour ensuite les accompagner en pratique dirigée afin qu'ils s‘exercent à leur tour, de façon à ce qu'ils soient capables, en bout de course, d‘accomplir la tâche seuls. Le questionnement, ainsi que la rétroaction ou l‘échange de feed-back devront être constants tout au long de la démarche pour s'assurer que les actions effectuées par les élèves seront adéquates » (Richard & Bissonnette, 2001).

11 août 2015

Préparer les apprentissages

Enseigner c'est créer un environnement favorable à l'installation, à l'entraînement et à la pérennisation de nouveaux comportements bénéfiques chez l'élève. Cet environnement possède une double dimension matérielle (le local classe) et intellectuelle (la situation d'apprentissage). Les deux dimensions doivent retenir l'attention du professeur efficace.

Pour être efficace, l'enseignement doit être la rencontre de la volonté de bien enseigner dans le chef du professeur avec le projet d'apprendre dans le chef de l'élève. Tout enseignement est une entreprise dynamique, interactive et sociale de modification du comportement.

Le rôle du professeur consiste à proposer à l'élève les occasions indispensables de s'engager dans les apprentissages. Les situations d'apprentissages dans lesquelles le professeur souhaite voir ses élèves s'investir doivent être soigneusement réfléchies et préparées. Après la séquence le professeur, idéalement, s'accordera un moment d'analyse réflexive afin d'être en capacité d'ajuster son dispositif autant que de besoin.

La séquence sera d'autant plus efficace que le professeur aura eu soin de varier les dispositifs pédagogiques sur lesquels il s’appuie : travail individuel, travail de groupe, recherche d'informations, présentation de réalisations, projet...

Préparer une séquence suppose d'être parfaitement au clair avec les objectifs de celle-ci. Élaborer les objectifs de la séquence permet un choix réfléchi des moyens et procédés à la disposition du professeur pour faire apparaître et installer de nouveaux comportements dans leur double dimension, la composante observable (performance) et la composante mentale (représentation). L'objectif est la description des composantes du comportement à obtenir. La composante mentale se compose du nouveau savoir à mobiliser (substrat cognitif) et du processus mental à mettre en œuvre.

A ce stade, il peut être utile de (re)préciser certains termes :

L'objectif terminal d'une activité éducative décrit le comportement que le maître souhaite voir se manifester chez l'élève au moment où cesse son influence sur lui, et ce au double point de vue de la composante observable du comportement (performance) et de sa composante mentale (représentation = compétence + capacité).

La compétence réside dans la mobilisation pertinente des ressources. Elle ne se construit pas sur du vide, mais en transformant une partie des ressources antérieures de l'apprenant (représentations ou points d'appui) dans une zone proximale de développement disponible à accueillir les situations d'apprentissage et leurs obstacles à franchir.

La capacité est un savoir-faire transversal et décontextualisé (critiquer, analyser, mémoriser…) qui entre en interaction avec n'importe quelle compétence. C'est une activité mentale, une démarche de méthode, qui s'exerce sur un substrat, la compétence.

Compétence et capacité forment la représentation qui est la composante mentale du comportement.

La performance est la composante observable du comportement : c'est l'action concrète qui révèle la nouvelle compétence issue de l'apprentissage et en indique le niveau de maîtrise.

Le comportement est l'interaction des trois composantes suivant le schéma :

Compétence (disciplinaire) X Capacité (méthodologique) = Performance

La mobilisation des ressources par l'élève est l'objet d'une activité intellectuelle de l'élève qui débouche sur une action concrète de ce dernier.

La capacité mobilise la compétence et en fait une connaissance dynamique destinée à la gestion de l'interface individu-milieu.

 

Pour aller plus loi, la pédagogie de l'intégration par Xavier Roegiers

 

 

 

 

 

La compétence revisitée dans une perspective située

Domenico Masciotra

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Sur quels objets évaluer des compétences ?

Philippe Jonnaert

Sur_quels_objets__valuer_des_comp_tences

 

La notion de compétence: les voix contre...

 

Dangers, incertitudes et incomplétude de la logique de la compétence en éducation

Marcel Crahay

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L'APPROCHE PAR COMPÉTENCES EN ÉDUCATION : UN AMALGAME PARADIGMATIQUE

Gérald Boutin

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11 août 2015

Enseigner au XXIe siècle.

 

Enseigner c'est créer un environnement favorable à l'installation, à l'entraînement et à la pérennisation de nouveaux comportements bénéfiques chez l'élève. Cet environnement possède une double dimension matérielle (le local classe) et intellectuelle (la situation d'apprentissage). Les deux dimensions doivent retenir l'attention du professeur efficace.

Pour être efficace, l'enseignement doit être la rencontre de la volonté de bien enseigner dans le chef du professeur avec le projet d'apprendre dans le chef de l'élève. Tout enseignement est une entreprise dynamique, interactive et sociale de modification du comportement.

Le rôle du professeur consiste à proposer à l'élève les occasions indispensables de s'engager dans les apprentissages. Les situations d'apprentissages dans lesquelles le professeur souhaite voir ses élèves s'investir doivent être soigneusement réfléchies et préparées. Après la séquence, le professeur, idéalement, s'accordera un moment d'analyse réflexive afin d'être en capacité d'ajuster son dispositif autant que de besoin.

La séquence sera d'autant plus efficace que le professeur aura eu soin de varier les dispositifs pédagogiques sur lesquels il s’appuie : travail individuel, travail de groupe, recherche d'informations, présentation de réalisations, projet...

L'erreur fait partie de l'apprentissage. Elle n'est ni honteuse, ni indécente. Durant le processus d'apprentissage, elle ne peut causer un quelconque préjudice à l'élève.

En aucun cas, l'évaluation ne peut servir à stigmatiser les manquements ou faiblesses dans les performances. Elle doit les porter à la connaissance de l'élève en explicitant les causes et en renvoyant ce dernier, si besoin est, à ses engagements. A tout moment, l'équipe pédagogique met à disposition les moyens de remédier, voire d'aider les élèves à s'engager en cas de refus d'apprentissage.

10 août 2015

Pédagogie et société

Né en 1959, j'ai connu un système scolaire traditionnel, de type "égalité d'accès". Ce sytème donnait toute satisfaction à l'époque. Une partie seulement de la cohorte d'adolescents et adolescentes était scolarisée jusqu'à 18 ans ou au-delà, l'autre partie se dirigeant vers un travail vers 14-15 ans.

L'économie se développait et il y avait pléthore d'emplois. Un nombre suffisant d'entre eux étaient accessibles sans diplôme autre que le certificat d'école primaire.

La situation a changé: évolution des techniques, concurrence exacerbée, mondialisaton de l'économie obligent à beaucoup mieux former l'ensemble d'une cohorte. Ne pas le faire revient à condamner une nation à prendre le chemin de l'apauvrissement.

Le XXIe siècle exige des travailleurs formés, efficaces, fiables, capables d'indépendance et de prises d'initiative bénéfique. C'est tout l'enjeu des développements pédagogiques actuels: scolariser et amener à se développer au mieux les élèves que jusqu'ici l'école relègue.

Il faut pour cela différencier les méthodes pédagogiques, les parcours d'élève. L'époque d'un même moule pour tous est désormais révolue. Pour réussir un enseignement à la hauteur des enjeux actuels, chaque élève doit être important y compris dans ce qu'il a d'unique.

Le système "traditionnel" n'en est pas pour autant condamné: il convient pour former une élite. Chaque nation a besoin d'une élite.

Les systèmes alternatifs doivent permettre à une partie du "ventre mou" de la cohorte de rejoindre, en termes de compétences, l'élite formée par la méthode traditionnelle. Le chemin suivi sera différent, le point d'arrivée sera le même. L'autre partie de la cohorte doit recevoir un enseignement qualifiant de qualité. Cela signifie en particulier que la formation humaniste doit être suffisement complète pour permettre à chaque individu de se développer tout au long de la vie, professionellement et personnellement. Chacun doit comprendre le monde qui l'entoure et son évolution. Chacun doit pouvoir réagir positivement à ces évolutions et anticiper les conséquences pour sa vie personnelle.

Beaucoup du travail peu qualifié sera bientôt pris en charge par la robotique. Des (r)évolutions sociétales (et sociales) sont à prévoir dans un avenir pas si éloigné. Pour ne pas en être une victime, il faut en être un agent. Ce n'est possible qu'avec une bonne formation humaniste et technologique.

Le présent blog développe ma vision d'un système alternatif. Une école collaborative, connectée, sereine. Une école où les élèves sont actifs et réceptifs tout à la fois. Une école vraiment autonome, développant un vrai projet pédagogique et n'ayant pas peur de rendre des comptes quant aux performances scolaires des élèves qui y sont scolarisés.

Le contenu de ce blog personnel n'engage que son (ses) auteur(s).

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